Quel avenir pour le Parc Jean-Drapeau — Les propositions de Culture Montréal

Abdallahh (CC BY 2.0)

 

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Culture Montréal

Culture Montréal présente un mémoire dans le cadre de la consultation publique portant sur le plan directeur de développement et d’aménagement 2018-2028 du Parc Jean-Drapeau.

« Les lieux n’ont aucun sens en eux-mêmes : ils n’ont que celui qu’on leur donne. » – Roger Brunet, géographe

À l’occasion de l’élaboration du plan directeur de développement et d’aménagement 2018-2028 du parc Jean-Drapeau, l’Office de consultation publique de Montréal (OCPM) entendra, au cours des prochains jours, plus d’une cinquantaine d’intervenants qui présenteront tour à tour leur vision pour l’avenir du parc Jean-Drapeau. La directrice générale de Culture Montréal, Valérie Beaulieu, a présenté le mémoire de l’organisation le 27 septembre dernier.

Quelle identité pour le parc?

Force est de constater que le développement culturel du parc Jean-Drapeau ne s’inscrit pas dans une vision d’ensemble, mais répond davantage à une logique de compartimentage : les événements, l’art public, le patrimoine, etc. Ces conditions rendent difficile l’émergence d’un réel sentiment d’appartenance envers le parc chez les Montréalais et les Montréalaises et, par conséquent, freine l’établissement de son identité.

Qui confère le sens à un lieu? C’est le citoyen. Ce sont les usagers du parc Jean-Drapeau. Ceux qui participent aux activités et qui s’approprient cet espace vert. La question du sens est ici centrale. Pour perdurer et prospérer, le parc Jean-Drapeau ne doit pas être conçu uniquement comme un réceptacle d’événements, mais doit l’être comme un lieu de vie, un lieu auquel on peut s’identifier et où l’existence humaine prend sens.

Recommandation

Considérant la charge symbolique, pour les Montréalais et les Montréalaises, des îles Sainte-Hélène et Notre-Dame – hôtes d’Expo 67 – Culture Montréal recommande que le futur plan directeur du parc Jean-Drapeau s’inscrive dans une vision de développement cohérente, faisant de l’histoire, du patrimoine et de la géographie le terreau privilégié à partir duquel réémergera une identité collective forte, suscitant l’adhésion de l’ensemble des citoyens.

9 propositions

  1. Procéder à une réflexion sur l’utilisation éventuelle du patrimoine militaire de l’île Sainte-Hélène, particulièrement dans le contexte du déménagement éventuel du musée Stewart.
  2. Reconnaître que l’accueil d’événements fait clairement partie de l’ADN du parc Jean-Drapeau, mais que cet accueil doit être assorti de balises claires concernant l’impact des événements sur l’ensemble des utilisateurs du parc.
  3. Faire une place significative à l’art public dans la réflexion sur l’avenir de l’île Notre-Dame.
  4. Accorder la priorité à l’aménagement de la promenade panoramique et à la mise à niveau de la Place des Nations lors de la prochaine phase des travaux.
  5. Identifier une autre dénomination que le terme « allée » (« allée Calder »), pour rendre justice à l’amplitude de cet espace qui mettra en valeur l’œuvre d’Alexander Calder.
  6. Demander au gouvernement du Canada de faire connaître, dès cet automne, ses intentions concernant l’avenir de la Biosphère comme musée de l’environnement et du climat, compte tenu du fait que le bail se termine dans à peine une quinzaine de mois.
  7. Demander à la SPJD de faire connaître le processus qui confirmera la vocation du pavillon Hélène-de-Champlain.
  8. Identifier une solution fonctionnelle permanente à la mobilité entre la station de métro et les autres centres d’intérêt du parc.
  9. Procéder à une réflexion d’ensemble sur l’avenir de l’île Notre-Dame qui favorise l’embellissement du jardin des Floralies et identifie une vocation aux espaces déstructurés situés entre le pont de la Concorde et le pont du Cosmos.

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