Rétrospective — Les orientations politiques de Projet Montréal en matière de développement culturel

par —
Culture Montréal

Quelles étaient les priorités culturelles de Projet Montréal lors de l’élection de l’automne 2017?
Pour faire suite à notre billet sur le contenu culturel du budget 2020 de la Ville de Montréal, nous vous proposons de prendre à nouveau connaissance des engagements électoraux de Projet Montréal.
Quelles étaient les priorités culturelles de Projet Montréal lors de la dernière campagne électorale municipale? Petit tour d’horizon à mi-mandat.

Pour consulter l’intégralité du chapitre intitulé « Une vitalité culturelle exemplaire », cliquez ici

Une vitalité culturelle exemplaire

Faire de la citoyenneté culturelle une valeur montréalaise

    • Réinventer la bibliothèque municipale pour en faire un centre d’apprentissage, de réseautage, de francisation et d’emploi.
    • Poursuivre le déploiement d’agents de liaison dans chaque arrondissement en ajustant les budgets d’arrondissement en conséquence.
    • Valoriser la pratique de l’art amateur (chorales, troupes de théâtre, arts visuels, etc.) en lui faisant une place dans les maisons de la culture et autres équipements municipaux.
    • Créer un centre de l’art amateur et du loisir, central et facilement accessible.
    • Valoriser l’apport culturel des petits lieux privés artistiques d’économie sociale en adoptant, au besoin, des programmes de soutien destinés à les faire rayonner.
    • Mieux intégrer les artistes et les publics des communautés anglophone, allophone et autochtone dans le réseau Accès culture.


Faire de la culture une composante majeure et essentielle de la société, intégrée aux dimensions sociale, économique et environnementale du développement durable

    • Veiller à ce que chaque arrondissement se dote d’une politique et de plans d’action culturels à travers un processus de consultation ouvert aux citoyens, ainsi que d’une table de concertation (composée de représentants des milieux scolaires, communautaires et représentatifs de la variété des pratiques artistiques) pour veiller au respect et à la mise en œuvre du plan d’action.
    • Encourager l’organisation du secteur culturel sur les bases de l’économie sociale en lui accordant un traitement préférentiel (par exemple, un allègement de taxes municipales).
    • Revoir la taxation foncière pour certains usages culturels, par exemple pour l’usage « atelier d’artistes ».
    • Augmenter le budget du Conseil des arts de Montréal à 20 M$, car son soutien est le meilleur vecteur d’inclusion de la diversité. Poursuivre l’indexation à partir de ce nouveau seuil.


Reconnaître l’industrie du savoir ainsi que la vivacité du domaine de la recherche scientifique comme des composantes essentielles et structurantes de la culture montréalaise

    • Mettre en place un bureau de l’enseignement supérieur afin de coordonner l’action municipale et les activités de recherche et d’enseignement universitaires.
    • Créer une Journée montréalaise de la culture scientifique.
    • Créer un prix de la « culture scientifique ».
    • Intégrer des contenus scientifiques dans l’espace public historiquement réservé à l’art et à l’histoire.


Cultiver l’expérience numérique citoyenne

    • Positionner les bibliothèques municipales en tant que centres de médiation numérique pour l’ensemble de la population.
    • Étendre la connexion sans fil (parcs et places publiques, réseau de transport, rues marchandes, BAM, etc.) et investir dans des bornes de recharge de téléphones dans les lieux publics.
    • Favoriser les données ouvertes.


Faire rayonner la création numérique

    • Assumer un leadership proactif en procédant à une analyse des forces et des faiblesses du milieu en vue de combler les lacunes avec des tables partenariales, des foires et expositions, des programmes de soutien et des plateformes de communication et de mutualisation, selon les besoins identifiés et en concertation.
    • Créer un portail « guichet unique » pour faire découvrir l’industrie créative numérique dans toutes ses ramifications locales.
    • Mettre en place un plan d’action visant à atténuer l’impact de la fracture numérique sur l’employabilité des Montréalais et Montréalaises, et sur le développement économique de la ville.


Mettre Montréal bien en vue à l’international

    • Créer un festival d’envergure.
    • Organiser des missions économiques à l’étranger (surtout aux États-Unis et dans la francophonie) pour faire rayonner les atouts numériques et sociaux de Montréal.


Valoriser le territoire et le cadre bâti comme composantes essentielles de la culture

    • Créer une « division de l’occupation transitoire » pour prendre en charge les terrains et les bâtiments inoccupés et réduire le taux de vacance des locaux disponibles. Cette division sera chargée de travailler avec des organismes en gestion immobilière afin de structurer l’offre et la demande à travers un encadrement balisé et normé.
    • Formellement intégrer les quartiers culturels dans le plan d’urbanisme de la Ville de Montréal. Mettre en place des mécanismes de collaboration entre les services de l’urbanisme et de la culture afin d’intégrer dans les outils de planification et de gestion du territoire des orientations en matière de développement culturel.
    • Accorder des usages complémentaires à l’occupation première d’un organisme culturel qui serait propriétaire occupant afin de favoriser la viabilité économique de ces organismes tout en favorisant leur insertion dans les quartiers.
    • Adopter une politique montréalaise de l’architecture.

Protéger le patrimoine montréalais

    • Protéger le patrimoine bâti, naturel et culturel de Montréal en appliquant la réglementation existante, en refusant de modifier celle-ci à la pièce en fonction des intérêts des promoteurs, et en prenant le leadership de la création de groupes d’investisseurs publics et privés voués à la sauvegarde du patrimoine collectif.
    • Préserver, à des fins publiques et communautaires, le patrimoine bâti appartenant à la Ville.
    • Préserver le patrimoine collectif inestimable que constituent les lieux de culte, en préservant leur caractère public, communautaire, culturel et social, et effectuer les démarches nécessaires pour obtenir l’implication du gouvernement du Québec afin de soutenir conjointement des projets allant en ce sens.
    • Permettre l’occupation temporaire ou partielle des immeubles patrimoniaux vacants pour en assurer une meilleure protection et un meilleur entretien.
    • En collaboration avec le gouvernement du Québec, aider les propriétaires de bâtiments patrimoniaux dits modestes, en bonifiant et en étendant la portée des programmes de subvention actuels.

Renforcer les mesures coercitives contre les propriétaires négligents

    • Imposer des amendes beaucoup plus sévères aux propriétaires qui entretiennent mal les bâtiments d’intérêt patrimonial dont ils ont la charge ou qui les laissent se dégrader, en s’inspirant de ce qui se fait dans d’autres grandes villes.
    • Créer une taxe sur l’inoccupation des immeubles et s’assurer qu’elle soit plus élevée pour ceux qui sont d’intérêt patrimonial.
    • Encourager le recyclage et la rénovation des bâtiments patrimoniaux afin qu’ils puissent être rapidement offerts à la collectivité à travers la création d’espaces communautaires et de logements sociaux.

 

Préserver les ateliers d’artistes et d’artisans

    • Effectuer un recensement des immeubles abritant actuellement des ateliers d’artistes et d’artisans.
    • Imposer un moratoire sur la conversion en zonage résidentiel des ateliers d’artistes et d’artisans et autres lieux de création, lesquels sont souvent situés dans les franges industrielles, notamment le long des voies ferrées et du canal de Lachine.
    • Favoriser l’achat en coopérative ou en OBNL ou la location à long terme d’espaces pour les artistes et autres artisans, afin de préserver et de sortir du marché spéculatif des espaces consacrés à la production culturelle.
    • Préparer une politique de préservation des espaces de création et des lieux pour les travailleurs culturels – travailleurs autonomes et petites entreprises – qui gravitent autour de la culture et qui contribuent à la faire rayonner.
    • Considérer le jumelage des ateliers d’artistes avec du logement abordable.