Culture Montréal a pris part aux consultations prébudgétaires 2024-2025 afin d’assurer des investissements porteurs et structurants pour le milieu des arts et de la culture; un secteur stratégique essentiel à la vitalité du Québec et de sa métropole.
L’inflation, la pénurie de main-d’œuvre, l’explosion des coûts relatifs à la production, à l’immobilisation et à la diffusion ainsi que la diminution du « portefeuille culture » des publics ont de lourdes conséquences pour les industries culturelles encore bien éprouvées. Certains secteurs sont hautement fragilisés tels que les festivals, la danse, le théâtre ou les arts visuels.
Dans un contexte économique difficile, ce mémoire présente un nombre de recommandations visant à soutenir le milieu qui peine à se remettre des répercussions de la pandémie.
Miser sur l’investissement et son effet d’accélérateur pour l’économie constitue assurément l’une des principales clés, permettant d’assurer une transition pérenne et la sauvegarde d’une identité culturelle québécoise forte. Pour cette raison, nous recommandons notamment de :
- Prolonger pour les quatre prochaines années les investissements réalisés depuis le début de la pandémie afin d’assurer la pérennité du secteur culturel
- Renouveler l’appui au CALQ et à la SODEC
Il est essentiel que ces organismes, jouant un rôle primordial dans le soutien de l’écosystème créatif, puissent continuer de soutenir pleinement les artistes, organismes et entreprises culturels. En effet, 2024 sera une année cruciale pour le milieu culturel avec notamment une hausse attendue des demandes de soutien à la mission au CALQ. Du côté de la SODEC, deux mesures structurantes pour le secteur culturel arriveront à échéance en 2025 : les crédits de 5M $ par année annoncés dans le budget 2019-2020 pour stimuler l’entrepreneuriat culturel dans le développement de propriétés intellectuelles et de modèles d’affaires innovants, mais aussi le plan d’intervention de mars 2020 qui a doté la SODEC d’un budget historique affecté à la relance économique des entreprises culturelles québécoises.
- D’ajuster le crédit d’impôt pour la production cinématographique et télévisuelle québécoise (CIRQ), en appui à l’AQPM
Les entreprises québécoises de production audiovisuelle indépendante font face à de nombreux défis qui entravent leurs efforts de produire un contenu original mettant en valeur les talents d’ici. Les crédits d’impôt comptent parmi les dispositifs importants du gouvernement du Québec pour soutenir la production audiovisuelle québécoise. Parmi ceux-ci, le CIRQ est une manière stable, prévisible et essentielle de compléter les structures de financement des productions et pour favoriser la capitalisation des entreprises québécoises de production indépendante.
- D’investir dans les programmes d’aide à l’exportation et de soutenir le développement de marchés culturels
Les tournées à l’étranger subissent encore les contrecoups de la pandémie et accusent de grandes pertes de revenus autonomes. Pour les soutenir, il est essentiel de reconduire les investissements dans les programmes d’aide à l’exportation, notamment l’appui aux vitrines culturelles afin de faciliter la signature de contrats.