2021 | Rosemont–La Petite-Patrie : questionnaire culture pour les candidats à la mairie

par —
Culture Montréal

Portrait

Rosemont–La Petite-Patrie

Localisé au centre de l’île de Montréal, l’arrondissement Rosemont–La Petite-Patrie compte 144 164 habitants, ce qui le positionne parmi les trois arrondissements les plus populeux de Montréal. Il se divise en quatre districts électoraux, Saint-Édouard, Étienne-Desmarteau, Vieux-Rosemont et Marie-Victorin. Sa démographie est caractérisée par une dominante francophone à laquelle s’additionnent des citoyens issus des communautés ethnoculturelles, principalement d’origines latino-américaine et italienne. Autrefois centrée autour de l’industrie lourde, l’économie de l’arrondissement repose maintenant davantage sur des bases technologiques porteuses d’avenir, en raison surtout du Technopôle Angus. Les artères commerciales de la Plaza St-Hubert et de la Promenade Masson concentrent une grande quantité de commerces de détail. Le marché public Jean-Talon rassemble pour sa part des producteurs locaux de fruits et légumes, de nombreux boutiquiers (bouchers, boulangers, poissonniers, épiciers, etc.) et des restaurateurs. C’est un des plus gros marchés d’Amérique du Nord. La diversité des organismes locaux et le dynamisme des tribunes d’échange et de concertation caractérisent l’arrondissement et favorisent le développement.

L’arrondissement est doté de trois bibliothèques, la Bibliothèque de La Petite-Patrie, la Bibliothèque de Rosemont et la Bibliothèque Marc-Favreau. Aménagée sur le site des anciens ateliers municipaux Rosemont, cette dernière offre un lieu privilégié d’information, d’éducation et de culture pour tous et abrite l’œuvre d’art public Constellation en Sol, de l’artiste montréalais Adad Hannah. Cette sculpture accueille les visiteurs dans le jardin intérieur de la bibliothèque et rappelle le manteau de Sol, personnage célèbre incarné par le comédien Marc Favreau, associé à la langue et à la culture populaire québécoise. La maison de la culture Rosemont, pour sa part, présente plus de 200 évènements culturels chaque année, incluant des spectacles, des conférences, des expositions, des concerts et de la danse. À cela s’ajoute la présence du cinéma Beaubien, bâti en 1937, qui fait partie du patrimoine historique du quartier. Entreprise d’économie sociale, celui-ci offre une programmation en salle comprenant principalement des films tirés du répertoire d’auteurs et de primeurs. On retrouve plusieurs autres initiatives culturelles sur le territoire de l’arrondissement, dont L’Artothèque, une bibliothèque de plus de 3000 œuvres d’art qui offre en location des œuvres originales à des prix abordables; le Studio-théâtre de L’Illusion, un espace unique de création, de production et de diffusion consacré aux arts de la marionnette; ou encore, l’Espace La Risée, un lieu de création et de diffusion dont la mission est d’offrir aux artistes de la relève et aux femmes artistes de partout au Québec une vitrine et un support dans le développement de leur art.

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Élections municipales 2021

Réponses des candidats à la mairie d’arrondissement

Gilles Grondin

Ensemble Montréal

Je suis impliqué dans diverses causes depuis le CEGEP. Bien sûr dans le mouvement étudiant puisque j’ai occupé la fonction de secrétaire général de la Fédération étudiante à l’Université de Montréal puis également celle de président de la radio CISM, 89,3 FM. Mon parcours m’a aussi amené à occuper pendant 20 ans la fonction de directeur général du MNQ. J’ai donc assumé la coordination de l’ensemble des célébrations de la Fête nationale du Québec sur le territoire. J’ai aussi été producteur du grand spectacle sur les Plaines d’Abraham pendant quelques années. De 2005 à 2009, j’ai été conseiller municipal dans le Vieux-Rosemont. J’étais alors responsable des dossiers culturels et c’est sous notre leadership que la bibliothèque Marc-Favreau a pris son envol et trouvé son financement. Je souhaite donc revenir à l’arrondissement à titre de maire afin de travailler à rétablir une confiance entre les citoyens et la population et à notamment développer une perspective plus culturelle pour RPP.

Décrivez votre arrondissement en trois mots. 

  1. Famille
  2. Dynamique
  3. Paisible

Quel est votre coup de cœur culturel dans votre arrondissement?  

Évidemment, la présence du cinéma Beaubien autour du parc Molson demeure un incontournable de la vie culturelle de l’arrondissement.

Quelles sont les trois grandes forces de votre arrondissement en matière de culture?

Évidemment le pourtour du cinéma Beaubien peut nous donner une force de création intéressante. Le parc Molson est un endroit très fréquenté en hiver comme en été permettant diverses manifestations culturelles. L’aspect très francophone de notre arrondissement peut aussi aider à créer une synergie avec la francophonie du monde, celle des Amériques et des régions du Québec. Nous souhaitons développer une réflexion autour de cette idée. Le patrimoine et l’histoire sont aussi des forces de notre arrondissement qu’il faut valoriser dans une perspective de développement.

Quels sont les trois principaux défis auxquels votre arrondissement fait face en matière de culture?

Retrouver le goût de travailler ensemble et notamment afin de concerter les groupes culturels de l’arrondissement. Développer une programmation à la maison de la culture innovante et rassembleuse. Augmenter les budgets en matière culturelle afin de doter l’arrondissement d’installations dignes d’un arrondissement comptant 140 000 citoyennes et citoyens.

Si vous êtes élu à la mairie de l’arrondissement, quelles seront vos priorités d’action en matière de culture?

La mise en place d’une véritable maison de la culture est somme toute primordiale. Déjà, il y a 16 ans, on constatait comment nos installations culturelles étaient désuètes. Une étude a même présenté l’arrondissement comme un des plus pauvres en matière de bibliothèque, ce qui a conduit à l’arrivée de la bibliothèque Marc-Favreau. Depuis 12 ans, il s’est passé très peu de choses et il faut activer le dossier de la maison de la culture pour en faire un lieu de création. Nous comptons aussi améliorer la qualité de vie dans le secteur est de l’arrondissement en travaillant à l’arrivée d’un centre multifonctionnel dans ce coin incluant une bibliothèque puisque ce secteur est pauvre en installations municipales. Nous aimerions aussi travailler à mieux mettre en valeur les installations de l’Église Saint-Esprit sur la rue Masson, qui demeure un joyau de l’art déco au Québec. Nous pourrions notamment réfléchir à développer un partenariat avec le bureau de Bibliothèque et Archives nationales qui sont situés sur la rue Holt.

François
Limoges

Projet Montréal

Dans Rosemont–Petite-Patrie, j’ai participé au virage vert, en misant particulièrement sur la participation citoyenne. Je suis très fier de certains dossiers que j’ai pu faire avancer, comme le déploiement des premières pistes cyclables, l’apaisement de la circulation locale et, plus récemment, la réfection de la Plaza St-Hubert.

Pour l’avenir, j’ai la chance de rassembler une équipe qui se renouvelle tout en préservant les valeurs de Projet Montréal. Elle allie expertise, nouveauté et diversité. Dans les prochaines années, je souhaite renforcer la participation citoyenne, la mixité sociale de nos quartiers, la transition écologique, le développement économique, la mobilité et la vie culturelle.

On doit cependant aller plus loin en matière de culture. Il faut absolument une bibliothèque et Maison de la culture dans l’est de Rosemont.  Par ailleurs, nous voulons aussi démocratiser l’art, en le faisant entrer, entre autres, dans les ruelles vertes. Nous voulons aussi favoriser des occupations de locaux temporaires sur les rues commerciales, pour permettre à nos artistes locaux de diffuser. Bref, les enjeux sont nombreux, mais nous sommes ambitieux.

Décrivez votre arrondissement en trois mots. 

  1. Familial
  2. Écoresponsable
  3. Vibrant

Quel est votre coup de cœur culturel dans votre arrondissement?  

La bibliothèque Marc-Favreau inaugurée en 2013 est devenue un pôle incontournable du quartier. Ses 3 000 m2 lui valent d’être une des bibliothèques les plus importantes du réseau des bibliothèques de Montréal. Elle est un vrai modèle de développement durable et d’application des principes  de  transition écologique. Elle sert de milieu de rencontre pour répondre aux besoins sociaux et culturels des citoyens et ses installations sont adaptées à une vaste clientèle, des plus petits, aux aînés. Comme elle est accessible universellement, elle est devenue avec les années une véritable agora intergénérationnelle. J’aimerais beaucoup reproduire un pôle culturel et loisir similaire dans l’Est de Rosemont–La-Petite-Patrie, doté d’une offre de service culturelle de qualité et accessible.

Quelles sont les trois grandes forces de votre arrondissement en matière de culture?

À Rosemont —La Petite-Patrie, la culture se trouve à tous les coins de rue et s’intègre donc dans le quotidien des petits et des grands. Par exemple, après souper vous pouvez aller voir une des projections en plein air au Parc Molson qu’organise l’organisme Funambules Médias tout l’été, ou profiter de la toujours fabuleuse programmation du cinéma Beaubien, un cinéma de quartier qui nous est cher. La culture y est accessible. Nos si belles ruelles sont animées par le Festival des Arts de Ruelles (FAR) chaque année, et présentent des murales à ceux qui décident d’emprunter ces voies vertes. La partie ouest de l’arrondissement notamment dans le secteur Marconi-Alexandra est un hub prolifique de création artistique et pour les nouvelles technologies. Nous visons à augmenter son attractivité pour les entreprises créatives et les artistes.

Quels sont les trois principaux défis auxquels votre arrondissement fait face en matière de culture?

L’abordabilité des espaces de création et de diffusion est un défi partout, mais surtout à Rosemont – La Petite-Patrie qui peut être victime de son succès. Des regroupements d’artistes en sont victimes, notamment ceux du 305 Bellechasse qui ont tristement dû se relocaliser. Ça a été un réel brise-coeur pour la Ville et l’arrondissement de ne pouvoir faire davantage pour le prévenir, mais nous avons travaillé depuis 4 ans pour mettre en place de nouveaux programmes de soutien pour les ateliers d’artistes et nous nous engageons encore à revoir les mesures fiscales pour juguler au possible l’exode des créateurs. Deuxièmement, les artistes locaux ont grandement souffert ces deux dernières années avec la pandémie ; on sait qu’une trop grande proportion d’entre eux ont envisagé de changer de métier. Il faut les soutenir davantage et ça veut dire leur faire une plus grande place dans les lieux de diffusion locaux. Et finalement, il faut pourvoir l’est de l’arrondissement d’équipements culturels pour assurer une répartition plus équitable de l’offre culturelle sur notre territoire.

Si vous êtes élu à la mairie de l’arrondissement, quelles seront vos priorités d’action en matière de culture?

L’est de l’arrondissement mérite un peu plus d’amour en matière de culture : on sait que la réalisation d’un équipement culturel et de loisir, comme  une bibliothèque et une Maison de la culture permet de bonifier significativement l’offre culturelle et son accessibilité à toute la population. C’est pourquoi je m’engage à travailler au développement d’un tel projet. Aussi, considérant que de grands secteurs de l’arrondissement ont encore une affectation semi-industrielle propice à voir le développement de nouveaux ateliers d’artistes, nous sommes à l’affût de toutes les possibilités d’augmenter leur nombre et d’assurer leur pérennité sur le territoire. Nous l’avons fait en intégrant cette condition dans des projets de développement résidentiel et commercial (projet de Rosdev avec l’organisme Ateliers créatifs Montréal) et mon équipe s’engage à entreprendre de telles démarches à nouveau.