Montréal-Nord : questionnaire culture pour les candidats à la mairie

Réponses de la mairesse élue
dans l’arrondissement de Montréal-Nord

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Christine Black

Équipe Denis Coderre pour Montréal

Christine Black est mairesse d’arrondissement de Montréal-Nord depuis 2016. Détentrice d’une maîtrise en administration publique, elle est une leader reconnue, faisant du développement local et du bien-être collectif de sa communauté une priorité. Depuis son arrivée à la mairie de l’arrondissement, plusieurs projets portant notamment sur les aînés, la jeunesse et le logement ont été développés. Reconnaissant le dynamisme et le potentiel des jeunes, madame Black a contribué au développement de différents dossiers jeunesse aux niveaux local, provincial et international. Depuis 2016, elle est administratrice de la CDEC de Montréal-Nord et de PME-Montréal Est-de-l’Île. Récipiendaire de plusieurs prix et distinctions pour sa contribution remarquable, son leadership et son engagement, elle a été directrice générale du Centre des jeunes l’Escale de 2006 à 2016.

Quelles sont les forces de votre arrondissement en termes culturels?

La médiation culturelle est un incontournable dans notre quartier et elle se traduit de différentes façons (danse, cinéma, etc.). Cela permet aux citoyens de se familiariser avec différents types d’arts souvent moins connus.

Notre quartier est composé de personnes ayant de grands talents qui s’expriment, entre autres, lors du Festival des arts de Montréal-Nord, qui a célébré son dixième anniversaire cette année. Cet événement permet aux artistes locaux, mais aussi d’ailleurs, d’exposer leurs talents et de faire connaitre leur art.

Avec plus du tiers de notre population âgée de moins de 18 ans, la jeunesse de Montréal-Nord est très attirée par la culture et participe à plusieurs ateliers en ce sens. Que ce soit la danse, l’écriture ou le chant, les jeunes sont mis de l’avant plusieurs fois par année par différents organismes du quartier.

Quels sont les défis auxquels votre arrondissement fait face?

En ce qui concerne les défis, des efforts importants ont été faits dans le domaine culturel à Montréal-Nord au cours des dernières années pour intégrer les arts et la culture de façon plus soutenue, mais nous devons poursuivre en ce sens en collaboration avec les artistes et les organismes du milieu.

Nous voulons améliorer le rayonnement des artistes nord-montréalais dans toute la métropole et du même coup, favoriser l’accueil d’artistes en provenance de l’extérieur du quartier afin de favoriser les échanges et stimuler la créativité. Du même coup, nous souhaitons contribuer à diversifier les types d’arts dans l’arrondissement tant pour la population que pour les artistes.

Aussi, nous souhaitons encourager l’émergence d’organisme culturel qui faisant de Montréal-Nord un arrondissement plus attrayant au niveau culturel.

Selon vous, quelles doivent être les priorités d’un plan d’action en culture dans votre arrondissement pour les quatre prochaines années?

La première priorité est de poursuivre et s’assurer du bon déroulement des différentes étapes menant à la réalisation du projet de bibliothèque interarrondissement. Ce lieu deviendra un espace de médiation culturelle important dans le quartier, qui permettra aux citoyens de l’ouest de l’arrondissement d’avoir un meilleur accès à l’offre culturelle.

L’arrondissement entend travailler de concert avec les organisations culturelles afin qu’elles développent des projets qui peuvent devenir des leviers économiques culturels porteur pour toute la communauté de Montréal-Nord.

Nous voulons assurer le déploiement et la mise en œuvre en arrondissement des priorités identifiées par l’Agenda 21 de la culture. Cela contribuera à concrétiser la transversalité de la culture.

Élections municipales 2017

Réponses des autres candidats à la mairie d’arrondissement

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Balarama Holness

Projet Montréal – Équipe Valérie Plante

Vainqueur de la Coupe Grey avec les Alouettes de Montréal en 2010, Balarama Holness a parcouru les écoles de la ville dans le cadre du programme Adoptez un Alouette pour partager son expérience en matière d’éducation, d’éthique, de persévérance scolaire et d’implication civique. Sa passion et son engagement envers la communauté l’ont incité à fonder l’organisme Sports and Studies in Action, qui fait la promotion de l’éducation, de la santé, de la lutte contre la pauvreté et du développement de carrière pour les jeunes. Balarama détient deux baccalauréats et une maîtrise en éducation, dont le sujet portait sur les inégalités et l’exclusion socioéconomique, ainsi que sur la sous-représentation politique.

Quelles sont les forces de votre arrondissement en termes culturels?

Le Multiculturalisme est une force indiscutable de Montréal-Nord. Des immigrants provenant de partout autour du globe vivent, s’engagent et contribuent au dynamisme de l’arrondissement. Montréal-Nord compte 34 765 minorités visibles, qui représentent 43% de la population. De ces 34 765 minorités visibles, 18 185 sont Noires (52%), 7075 sont Arabes (22%) et 5443 (16%) sont Latino. En prenant en considération l’immigration en fonction du lieu de naissance, la communauté italienne est également bien représentée avec une population de 4 185 personnes. La richesse de la diversité fabrique un tissu social riche de cultures, de religions et de langages, créant l’un des plus beaux arrondissements de l’île.

Quels sont les défis auxquels votre arrondissement fait face?

Au cours des quatre dernières années, à travers l’île de Montréal, seulement 3% des élus étaient des minorités visibles. À Montréal-Nord la situation est alarmante considérant le manque de représentativité ethnoculturelle de la communauté haïtienne, le groupe immigrant le plus nombreux dans l‘arrondissement. Malgré la majorité du nombre, la communauté n’a aucun représentant élu d’origine haïtienne à la mairie. Un membre élu issu de la communauté haïtienne est essentiel pour une représentation fonctionnelle de leurs intérêts. Le déficit de diversité en politique, spécialement à la mairie, met en évidence des problèmes systémiques plus vaste qui devraient être adressés et auxquels il faut remédier. Allant d’un curriculum éducatif euro-centrique à l’art caucasien franco-centrique dans les écoles (Calixa-Lavalée), le manque de représentation ethnoculturelle au sein du leadeurship se reflète ouvertement dans l’environnement même où vivent ces populations diversifiées.

Selon vous, quelles doivent être les priorités d’un plan d’action en culture dans votre arrondissement pour les quatre prochaines années?

Afin de favoriser et promouvoir la culture, nous devons commencer par le noyau de notre société : le contenu pédagogique et l’environnement scolaire. Il doit y avoir une collaboration avec le ministère de l’Éducation, afin de donner le pouvoir aux commissions scolaires de façonner des curriculums localisés, adaptés à la diversité culturelle et au profil démographique des étudiants. En partant de l’environnement physique des écoles (murales) en allant jusqu’au contenu éducatif des cours d’histoire, les écoles devraient refléter, dans toute la mesure de leurs capacités, la diversité, l’inclusion et le vivre-ensemble.

En parallèle avec l’éducation, les sports sont au cœur de l’ADN culturel du Québec. On doit offrir les sports traditionnels comme le hockey sur glace et la crosse à tous les citoyens, incluant les nouveaux immigrants. Exposer les populations immigrantes aux sports et à la culture québécoise est une bonne façon de partager le mode de vie du Québec, sa langue et, par-dessus tout, de promouvoir l’inclusion sociale au sein de leur nouvelle communauté. Finalement, la culture, comme c’est le cas pour d’autres phénomènes sociaux, évolue à travers le temps et l’espace au fil des générations. Il faut éliminer les écarts générationnels par le biais d’initiatives de partage de connaissances dans les communautés locales favorisant les échanges intergénérationnels.