Décès de Gaétan Morency, un bâtisseur de Culture Montréal

Crédit photo : Louis Renaudineau sur Unsplash

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Culture Montréal

C’est avec grande tristesse que Culture Montréal a appris le décès de Gaétan Morency, un membre fondateur de notre organisation dont la vision a fortement contribué à l’affirmation du rôle incontournable de la culture dans le développement de Montréal. Ce principe est encore le moteur de notre organisation.

Au-delà de ses activités professionnelles, M. Morency était un homme engagé dans le milieu de la culture et ses actions ont également eu un impact dans le quotidien de nombreux citoyens et citoyennes.

Très actif depuis le tout début de notre histoire, il cofonde en 1993 le Groupe Montréal Culture (GMC) aux côtés de Simon Brault, Robert Fortin, ainsi que quelques autres complices dont Dinu Bumbaru, Charles-Mathieu Brunelle et Denise Lachance. Ce collectif à l’origine de Culture Montréal cherche à transformer la posture du milieu culturel pour faire reconnaitre sa contribution à la société.

Cette mobilisation se formalise en octobre 2001 lors du Sommet de la culture par l’adoption du principe de création de Culture Montréal. L’organisation est alors officialisée en 2002 où M. Morency est élu vice-président lors de la première assemblée générale annuelle. Il assurera ce rôle pendant plus de douze ans.

Au-delà de sa contribution inestimable à Culture Montréal, M. Morency nous laisse un legs précieux pour la communauté montréalaise et le milieu culturel.

Comme en témoigne Simon Brault, cofondateur et président de Culture Montréal de 2002 à 2014 : « Gaétan fait partie des bâtisseurs de notre scène culturelle. Ses réalisations sont multiples et durables et il a marqué profondément les très nombreuses personnes avec qui il a collaboré au fil d’une carrière de presque cinq décennies. Ensemble, nous avons cherché à jeter des ponts entre le milieu dévalorisé des arts et celui plus rentable et célébré des industries culturelles, alors en pleine croissance au Québec. Nous avancions les idées de la démocratisation culturelle et de la médiation (…) » [1].

Ses réalisations se distinguent également par une constante préoccupation pour la création de liens entre le milieu culturel, le territoire et les gens qui l’habitent.

Vice-président du Cirque du Soleil pendant vingt ans, M. Morency a participé activement à la revitalisation du secteur de la carrière Miron à Saint-Michel. Il a largement contribué à faire du Cirque une institution citoyenne qui s’est distinguée par son déménagement et son enracinement dans le quartier Saint-Michel. Il a aussi joué un rôle majeur dans la création de la TOHU, de la Cité des arts du cirque et dans le rapprochement entre arts, culture et environnement.

Jean-Robert Choquet, vice-président de Culture Montréal et alors directeur du cabinet du maire de Montréal se rappelle : « Fière de son nouveau plan d’urbanisme, le premier de son histoire, adopté en décembre 1992, la Ville de Montréal avait proposé au Cirque de s’installer en bordure de l’ancienne carrière Miron, dans le quartier Saint-Michel. Pourquoi le Cirque a-t-il choisi de s’installer sur le site d’une ancienne dompe, dans un quartier défavorisé, plutôt que dans un chic parc industriel de banlieue? Quoi qu’il en soit, je suis convaincu que le vice-président, Planification et développement, y a joué un grand rôle. Ce fut une décision fructueuse autant pour le Cirque, pour l’univers circassien et pour Montréal». [2]

À la direction du Grand Théâtre de Québec depuis 2015, M. Morency est demeuré proche de Culture Montréal, venant régulièrement nous saluer à l’occasion de l’assemblée générale annuelle.

Au nom des administratrices et administrateurs du conseil d’administration, de l’équipe et des membres de Culture Montréal, présents et passés, nous souhaitons exprimer nos plus sincères condoléances à sa famille, proches et amis du milieu.

Moridja Kitenge-Banza, président et Emmanuelle Hébert, directrice générale
Culture Montréal

 

[1] Extrait d’une publication Facebook de Simon Brault, avec l’autorisation de l’auteur.
[2] Extrait d’une publication Facebook de Jean-Robert Choquet, avec l’autorisation de l’auteur.